Cigarette électronique des nuages d'orages sur la vapote

Cigarette électronique des nuages d’orages sur la vapote

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Cigarette électronique des nuages d’orages sur la vapote Cigarette électronique des nuages d'orages sur la vapote

Source : http://www.lerepublicain.net

Le monde de la vape, ou de la vapote, entendez l’univers de la cigarette électronique, est très probablement à un tournant décisif. Cette activité est désormais sous la coupe d’une réglementation européenne retranscrite en droit français, jugée à la fois excessive et salutaire. Dans le même temps se met en place une norme voulue par la profession en vue de mettre un peu d’ordre dans les pratiques commerciales et de sécuriser le consommateur. Certains professionnels clôturent leurs pages Facebook. D’autres s’apprêtent à revoir le nom de leur commerce. Les rumeurs vont bon train.

Plus personne n’ose dire que vaper est pire que fumer. “

Autant dire que le vapoteur (le fumeur de e-cigarette) navigue en plein brouillard. Pour preuve, tandis que sont réunis chez Vapoclope à Marmande quelques experts pour répondre à mes questions, se présente un client de la boutique. « Il paraît que vous n’allez plus pouvoir vendre de liquide », s’inquiète-t-il. Jean-Paul Godunsky, le maître des lieux le rassure : « Non. Pas du tout. On va pouvoir continuer à vendre, mais les règles ont un peu changé ». Il précise : « Désormais, les liquides ne seront plus vendus que dans des flacons de 10ml maximum, qui devront comporter des mentions obligatoires, la composition du produit et un dépliant. Et je n’ai plus le droit de faire de la pub. À part ça… »

Cigarette électronique des nuages d’orages sur la vapote

Sur les réseaux sociaux, les consommateurs ont la dent dure contre Marisol Touraine, ministre de la santé. Je m’attendais donc à rencontrer des professionnels remontés comme des coucous. C’est loin d’être le cas. Charly Pairaud, vice-président de la FIVAPE, la fédération interprofessionnelle de la vape et co-fondateur de VDLV (Vincent dans les Vapes), fabricant de e-liquide à Pessac, est serein. Il considère le verre à moitié plein, c’est-à-dire les avancées, plutôt que les entraves créées dans son business par le législateur.

« On y verra plus clair. Certaines pratiques n’auront plus cours, comme de vendre des e-liquides assemblés derrière le comptoir, explique-t-il. Il va y avoir une obligation d’informer le consommateur. » Il déplore en revanche la philosophie du texte, qui va chercher sa justification dans la présence de nicotine dans les liquides, ce qui n’est pas le cas de tous. Le législateur s’est enfermé, de ce fait, dans des contradictions. Il regrette également les contraintes réglementaires absurdes selon lui et des redevances sur les nouveaux produits, qui présentent un danger pour les entreprises innovantes.

Il reste à la FIVAPE et aux professionnels de la vape à convaincre les professionnels de santé, médecins et tabacologues que leurs produits sont une planche de salut pour les patients fumeurs. « Et il n’y a pas de raison pour qu’on n’y arrive pas. Plus personne aujourd’hui n’ose prétendre que le vapotage est plus nocif que la tabagie. Certes, il subsiste des zones d’ombre, sur de rares composants aromatiques, mais c’est infiniment moins dangereux que les métaux lourds, le monoxyde de carbone et toutes les cochonneries qui sont dans la clope ! Et nous nous sommes donné les moyens pour arriver à éradiquer les risques, en particulier à travers notre norme AFNOR, qui est mise à jour au fur et à mesure des avancées. »
Les produits pour vaper sont désormais considérés sous l’angle de la nicotine. Et pourtant, bon nombre n’en contiennent pas.

Et le sevrage tabagique ?

Et celui qui veut arrêter de fumer, dans tout ça ? C’est quand même pour lui qu’a été inventée la cigarette électronique. Pour l’aider à se passer du tabac. « C’est bien la grande question », répond Jean-Paul Godunsky. « Pour la première fois depuis longtemps, l’ensemble des associations anti-tabac ont reconnu que le vapotage était un moyen efficace de sevrage tabagique, se félicite Charly Pairaud. Ça s’est déroulé durant le sommet de la vape, le 9 mai dernier. » Cette nouvelle laisse entrevoir la possibilité de promouvoir la vape comme un outil de sevrage, probablement le plus efficace jamais inventé. Oui mais voilà. Depuis le 20 mai, il n’est plus permis d’en faire la pub, d’aucune manière, tandis qu’il est permis de promouvoir les patches et autres gommes à mâcher, qui contiennent eux aussi de la nicotine. Pour ceux qui voudraient essayer la vapote, un passage chez un pro s’impose.

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