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Le gouvernement se tate à interdire la cigarette électronique dans les lieux publics

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vapoterLe gouvernement dévoilera son plan antitabac à la rentrée. En l’absence d’études scientifiques sur les effets du vapotage, il s’interroge sur l’encadrement de sa pratique.

Faut-il interdire la cigarette électronique dans les lieux publics, au même titre que le tabac ? A quelques semaines de la présentation de son plan antitabac, le gouvernement hésite à encadrer strictement le vapotage, qui a conquis entre 1 et 2 millions d’adeptes en France, et généré une activité économique florissante. En avril dernier, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’était déclarée en faveur de l’interdiction de la cigarette électronique dans « certains lieux publics ». Le gouvernement a ensuite sollicité l’avis du Conseil d’Etat sur les modalités juridiques d’une interdiction partielle. Le ministère de la Santé attend maintenant le feu vert présidentiel, l’Elysée pilotant lui-même ce dossier très sensible. Rien ne serait décidé pour le moment.

La vente de cigarettes électroniques a d’ores et déjà été interdite aux mineurs et une circulaire devrait voir le jour prochainement pour en prohiber la publicité. Mais aucun texte réglementaire ne restreint son usage. Ecoles, hôpitaux, restaurants, chaque établissement est libre de l’interdire ou non.

« Incitation au tabagisme »

Si le gouvernement tergiverse autant, c’est que le débat sur les effets sur la santé de la cigarette électronique reste ouvert, en l’absence d’études scientifiques sur la question. Dès aujourd’hui pourtant, des experts prennent position, avec d’autres arguments. L’interdiction doit être prononcée « au nom de l’exemplarité », estime Bertrand Dautzenberg, dirigeant de l’Office français de prévention du tabagisme, pour qui le vapotage constitue une « incitation au tabagisme » et conduit à l’« apparition de vapoteurs exclusifs ou de jeunes vapoteurs ». Ce fervent opposant au tabac se prononce donc en faveur de l’interdiction de la cigarette électronique dans les mêmes lieux que la cigarette classique.

Arnaud Dumas de Rauly, président de la Fivape, le lobby des fabricants d’e-cigarettes, s’oppose évidemment à toute interdiction générale et estime qu’il faut y préférer un encadrement « au cas par cas », par le biais du règlement intérieur de chaque établissement, comme aujourd’hui. Si, néanmoins, nécessité il y a de réglementer, Arnaud Dumas de Rauly souligne l’importance de « distinguer le tabac du vapotage ».

L’addictologue Amine Benyamina se prononce, lui, en faveur d’une interdiction de la cigarette électronique dans les « lieux confinés ». Il estime que «  faire prendre à la cigarette électronique le même chemin que la cigarette classique reviendrait à rendre caduc ce qu’elle peut apporter de positif en matière de réduction du tabagisme ».

Source : http://www.lesechos.fr/

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