Tabagisme de nouveaux succès pour la politique de réduction des risques

Tabagisme de nouveaux succès pour la politique de réduction des risques

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Tabagisme de nouveaux succès pour la politique de réduction des risques

Tabagisme de nouveaux succès pour la politique de réduction des risques

Source : http://www.lasantepublique.fr

L’efficacité de la cigarette électronique vient à nouveau d’être prouvée. Dans l’Union européenne, six millions de fumeurs ont arrêté le tabac et neuf millions ont pu réduire leur consommation grâce à ce dispositif. C’est la conclusion de l’étude « Electronic cigarette use in the European Union », publiée fin juin dans la revue Addiction. Basée sur l’Eurobaromètre de la Commission européenne, l’étude affirme que 48,5 millions d’Européens ont déjà essayé la cigarette électronique. Parmi les utilisateurs actuels, 35,1 % ont arrêté de fumer du tabac et 32 % ont réduit leur consommation.

Pour Konstantinos Farsalinos, co-auteur de l’étude, ces chiffres constituent probablement « les taux de sevrage et de réduction tabagiques les plus élevés jamais observés sur une population aussi large ». Le chercheur souligne également que cette étude permet d’établir l’impact positif de la cigarette électronique sur la santé publique, et ce pour deux raisons. « D’une part, les taux élevés d’arrêt et de réduction de consommation observés. D’autre part, le fait que l’utilisation de la cigarette électronique est largement confinée à la population de fumeurs (actuels et anciens), et qu’elle est minimale chez les non-fumeurs ». La possibilité d’un effet de passerelle vers le tabagisme est ainsi écartée.

Plus globalement, l’étude démontre l’efficacité des dispositifs de réduction des risques et devrait inciter les responsables européens à encourager leur développement. Emprunté au domaine de la prévention et du traitement de l’usage des drogues illicites, le concept de réduction des risques (RR) fait référence aux actions visant à réduire les méfaits du tabagisme pour la santé grâce à la réduction du nombre de cigarettes consommées et à l’utilisation d’autres dispositifs d’administration de nicotine.

Tabagisme de nouveaux succès pour la politique de réduction des risques

L’abstinence tabagique se révèle en effet un objectif difficile à atteindre pour de nombreux fumeurs. Selon BBC News, le nombre d’Anglais frappant à la porte du National Health Service (NHS) afin de se faire aider pour arrêter de fumer a été multiplié par trois en dix ans. Mais, malgré leurs bonnes intentions, moins de la moitié des tentatives se soldent par un succès. Selon Martin Dockrell, de l’association Action on Smoking and Health, « cela montre à quel point les gens veulent arrêter et à quel point cela peut être dur ».

Les approches de réduction des risques sont particulièrement pertinentes pour ces personnes. Elles permettent de limiter les toxiques liés à la combustion d’une cigarette tout en apportant de la nicotine pour combler le manque du fumeur. En effet, comme le rappellent tous les experts, la nicotine n’est pas cancérigène. Elle rend les fumeurs dépendants au tabac en stimulant le système nerveux. Mais c’est la fumée produite par la combustion de la cigarette qui devient une véritable « usine chimique ». La combustion provoque la formation de benzène, de monoxyde de carbone, d’oxyde d’azote, d’acide cyanhydrique, d’ammoniac, de mercure ainsi que de métaux dont le plomb et le chrome. Plus de 4 000 substances, dont les goudrons cancérigènes, se forment lors de la combustion d’une cigarette. Parmi elles, le cadmium, un métal lourd particulièrement néfaste, met environ 70 ans à être éliminé de l’organisme.

Or, la grande majorité des polluants hautement toxiques du tabac fumé sont absents de la cigarette électronique, qui fonctionne sans combustion. Elle n’expose pas l’entourage au tabagisme passif et, comme le signale l’étude de la Commission européenne, n’attire pas les non-fumeurs vers le tabagisme. Et son succès, qui ne se dément pas depuis quelques années, incite les industriels à investir dans le développement de nouveaux produits à risques réduits.

Des technologies qui permettent de chauffer le tabac sans le brûler sont ainsi en développement actuellement, à l’image des vaporisateurs de tabac, qui permettent de délivrer de la nicotine sans fumée, ou des inhalateurs qui libèrent de la nicotine sans contenir de tabac. Des produits qui, tout en étant moins toxiques, procurent autant de satisfaction aux fumeurs qu’une cigarette traditionnelle. De quoi faire d’autres bonds de géant en matière de santé publique, si tant est que ces initiatives ne soient pas entravées par des filets réglementaires les logeant à la même enseigne que la cigarette traditionnelle.

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