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Cigarette électronique: «Aucun danger, quoiqu’en dise la santé publique»

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Le Dr Gaston Ostiguy, du Centre universitaire de santé McGill, figure parmi les plus ardents défenseurs de la cigarette électronique dans le milieu médical, particulièrement sur la question de l’arrêt tabagique.

«Essayer de bannir la cigarette électronique, c’est un peu comme Don Quichotte qui se bat contre les moulins à vent. Celles avec nicotine, interdites au Québec, ne posent aucun danger, quoiqu’en dise la santé publique», estime le Dr Ostiguy.

Sa position est notamment appuyée par plusieurs études, dont celles réalisées par un médecin allemand, le Dr Michael Spiegel.

«Des essais ont étudié le contenu de nombreuses cigarettes électroniques pour ne trouver que des traces de contaminants dans les pires cas. Les quantités sont souvent moindres que ce qu’on retrouve dans les timbres couramment recommandés, alors lorsque certains disent qu’on ne connaît pas leur contenu, c’est faux», explique-t-il.

Toutefois, il ne préconise pas une légalité de tous les produits du type et suggère de l’assujettir à la Loi sur le tabac. «S’il y a des produits qui, effectivement, ne respectent pas les normes, on pourrait ne permettre que ceux qui les respectent et seulement pour les personnes âgées de 18 ans et plus. Ça existe depuis 10 ans, un laboratoire peut évaluer le contenu d’une cigarette électronique en quelques jours seulement. On a eu le temps de faire les tests, mais Santé Canada refuse de les faire alors que les cigarettes électroniques sont légales en Europe».

Leur popularité, par ailleurs, n’en finit pas de croître sur le Vieux Continent.

«Il y a plus de 7 millions d’utilisateurs en Europe et ce nombre augmente de 15% par mois. C’est en train de devenir un véritable phénomène là-bas», dit-il.

Efficacité

Le Dr Ostiguy a par ailleurs observé auprès de ses patients un taux de réussite situé entre 40 et 45% pour l’arrêt tabagique avec la cigarette électronique.

«Il ne faut pas espérer viser 100% de réussite, c’est de la foutaise. Il y a des personnes qui ont essayé d’arrêter à de multiples reprises qui auront finalement du succès avec la cigarette électronique, alors que d’autres ne réussiront pas. C’est un moyen alternatif», explique-t-il.

Toutefois, même pour ceux qui ne réussissent pas à arrêter complètement, il voit tout de même des bienfaits qu’il résume avec l’expression anglaise «harm reduction», littéralement réduction des dommages.

«La nicotine, en soi, n’est pas dommageable pour la santé, elle ne fait que causer la dépendance. Entre ça et une cigarette électronique, la seconde est nettement moins dommageable», termine-t-il.

Le responsable de la prévention du tabagisme à l’Agence de la Santé et des Services sociaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean, André Marchand, affirme qu’il faut demeurer prudent pour le moment lorsqu’il s’agit de cigarettes électroniques, avec ou sans nicotine.

«La Société canadienne du cancer a effectué des tests en laboratoire sur les cigarettes électroniques qu’on retrouve dans les dépanneurs, censées être sans nicotine et pourtant, une partie d’entre elles en contenait», lance M. Marchand.

En effet, les résultats de l’étude font état d’une présence de nicotine dans six des neuf appareils vendus légalement dans la province.

Jusqu’à ce que la question du contenu dans l’une ou l’autre de ces variantes soit clarifiée, M. Marchand recommande de les éviter. «Le problème est de s’assurer que les gens obtiennent bien ce qu’ils croient avoir», explique-t-il.

Source : http://fr.canoe.ca/sante/archives/2014/02/20140210-161158.html

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