La vapotage peut être une bonne alternative à la cigarette traditionnelle. Cependant, une nouvelle étude montre que la cigarette électronique peut également être toxique avec la découverte de deux produits chimiques non-identifiés jusqu’à maintenant et que le taux de ces produits nocifs peut varier entre deux e-cigarettes.
Deux nouveaux agents cancérigènes découverts
C’est dans une étude publiée dans Environmental Science & Technology, que des chercheurs du Lawrence Berkeley National Laboratory ont dévoilé les résultats de leurs recherches sur les cigarettes électroniques. En comparant la vapeur libérée par deux e-cigarettes avec des réglages différents, ils ont constaté que chacune libère près de 31 substances nocives mais également deux agents cancérigènes, l’oxyde de propylène et le glycidol, qui n’avaient jusqu’à maintenant jamais été détectés dans la vapeur d’une cigarette électronique.
Ecig une étude identifie deux nouveaux agents cancérigènes
De plus, les chercheurs ont aussi observé que la quantité de ces substances nocives peut varier en fonction du type de la cigarette électronique : plus la cigarette a une tension élevée, plus la vapeur contient des toxines.
L’étude montre aussi que plus la cigarette électronique est utilisée, plus le niveau de produits chimiques dans la fumée est important. Cela est dû à l’accumulation des résidus chimiques sur ou près de la résistance qui va libérer encore plus d’agents cancérigènes.
Mieux comprendre les risques du vapotage
Le but de cette étude est d’en apprendre davantage sur les risques de la e-cigarette de façon à ce que les fabricants, les consommateurs et les législateurs puissent être sensibilisés sur les risques du vapotage et proposer des cigarettes moins nocives. De nombreux partisans du vapotage estiment que la vapeur des e-cigarettes est moins dangereuse que la fumée d’une cigarette traditionnelle. Mais Hugo Destaillats, co-auteur de cette étude, reste prudent et explique que « les cigarettes classiques sont super malsaines » alors que « les e-cigarette sont tout simplement malsaines« .
Le vapotage a le vent en poupe !
Cette étude arrive au bon moment puisque le vapotage ne cesse d’augmenter depuis 2010. Aux Etats-Unis, ils étaient 3,3% d’adultes américains à déclarer fumer des cigarettes électroniques en 2010 contre près de 13% en 2014. En 2015, c’est 3 millions d’adolescents américains qui déclaraient vapoter. Même si certains experts estiment que l’e-cigarette peut être une bonne alternative au tabagisme traditionnel, les autorités de santé publique restent tout de même préoccupés sur les éventuels risques du vapotage et davantage de recherche est nécessaire pour mieux comprendre à quel point il peut être nuisible.