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La cigarette électronique a enfin des normes garantissant des critères de sécurité

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figaro afnor

Pour apporter plus de sécurité aux consommateurs, fabricants, fournisseurs et distributeurs ont travaillé ensemble avec l’AFNOR pour élaborer et publier deux normes. L’une concerne le matériel, l’autre le produit.

Alors que les professionnels du marché de l’e-cigarette redoutent un tassement de la consommation, le secteur s’organise. Pour apporter plus de sécurité aux consommateurs, fabricants, fournisseurs et distributeurs ont travaillé ensemble avec l’AFNOR pour élaborer et publier deux normes, des règles de fabrication à respecter. L’une concerne le matériel, l’autre le produit.

Ces premières normes en France mais aussi dans le monde, sont destinées à être de solides repères pour le consommateur, perdu au milieu d’une offre vertigineuse de produits et plus de 400 marques recensées. Pour faire le bon choix, celui-ci devait jusqu’alors se rendre sur le Net et les sites spécialisés des vapoteurs, afin d’y lire une abondante littérature.

Prévenir les risques de surchauffe, les risques chimiques ou encore tout risque d’explosion

Désormais, en poussant la porte d’une boutique, il pourra s’assurer que les produits qu’il envisage d’acheter sont normés. Un gage de sécurité évident qui lui garantira la qualité du matériel, des processus de fabrication des e-liquides et aussi la fiabilité des informations annoncées. Sur certains produits, par exemple, les teneurs en nicotine affichées ne seraient pas tout à fait exactes. En 2013, la revue 60 millions de consommateurs avait par ailleurs suscité la controverse en allant jusqu’à évoquer des composés «potentiellement» cancérogènes dans certains e-liquides.

Concrètement, un des deux normes, baptisées – XP D90-300-1-, vise notamment à prévenir les risques de surchauffe, les risques chimiques ou encore tout risque d’explosion. Cette même norme garantit par ailleurs la résistance aux chocs.

Liste des ingrédients prohibés

L’autre norme appelée, XP D90-300-2, concerne les e-liquides avec ou sans nicotine. Celle-ci énumère diverses exigences comme celles relatives à la sécurité du flacon, et certaines Interdictions comme celle visant des matériaux pouvant libérer des molécules susceptibles de représenter un risque pour la santé humaine, de type bisphénol A.

Cette norme liste aussi des ingrédients prohibés comme les substances cancérogènes, mutagènes, toxiques ou encore comme les conservateurs susceptibles de libérer du formaldéhyde, des substances énergisantes et médicamenteuses… Pour livrer des indications claires et fiables au consommateur, la même norme codifie aussi les obligations d’étiquette et le contenu des notices d’information.

«Ces normes conduiront à voir disparaître les produits mal fabriqués et réduire les utilisations inadaptées, afin de faciliter l’utilisation de ces produits pour la sortie massive du tabagisme, qui est la première cause de décès prématuré dans le monde», se félicite le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue, tabacologue et par ailleurs président de la commission de normalisation AFNOR sur les cigarettes électroniques et e-liquides.

Inquiétudes sur le marché de la vape

Cet encadrement réglementaire mais non obligatoire intervient alors que les acteurs du marché redoutent un tassement de la consommation de la vape. En cause, la loi qui va être votée et qui concerne l’interdiction de vapoter dans certains lieux publics. «Nombre de vapoteurs vont se dire à quoi bon tourner le dos à la cigarette s’ils sont brimés de la même manière», s’inquiète Brice Lepoutre, le président de l’AIDUCE, l’une des associations phare et qui rassemble les utilisateurs de la cigarette électronique. Cet effort d’accompagnement du consommateur pourrait alors attirer un nouveau public vers l’e-cigarette.

Des tests qualitatifs

Les normes AFNOR portent concrètement sur des tests portant pour la cigarette électronique sur :

  • Les risques liés au remplissage
  • Les risques de coupure
  • Les risques liés à l’embout buccal
  • Les risques liés à l’intégrité structurelle

En clair, le protocole de tests couvrira aussi bien des risques de nature électrique que des crash tests de batteries et atomiseurs. La norme parle de risques mécaniques, thermiques ou chimiques.

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