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ECONOMIE – Les ventes de cigarettes électroniques ont chuté de 30% durant le dernier trimestre 2014…
C’était trop beau pour durer. Nouvelle poule aux œufs d’or des commerçants, qui ont ouvert des boutiques à tours de bras ces dernières années, la cigarette électronique fait moins recettes, avec des ventes qui ont chuté de 30% au dernier trimestre 2014 par rapport à la même période l’année précédente, comme le rapporte Le JDD ce dimanche.
Un marché qui plafonne
Tout avait pourtant bien commencé: d’après une étude du groupe Xerfi, avec un chiffre d’affaires de 4 petits millions d’euros en 2010, le marché des cigarettes électroniques a explosé pour atteindre 275 millions d’euros trois ans plus tard. «Ce nouveau marché était devenu un eldorado après être monté en flèche», explique Karine Warin. Pour la créatrice du réseau Clopinette, le secteur «a atteint une certaine maturité». En clair: le marché plafonne.
Si près de 10 millions de Français s’y sont déjà essayés, la cigarette électronique compterait aujourd’hui 1,5 million d’utilisateurs réguliers. Des vapoteurs qui ont par définition déjà investi dans le matériel nécessaire, comme le rapportent les buralistes. «Les vapoteurs sont équipés en cigarettes électroniques et n’achètent plus que des recharges liquides», estiment-ils.
500 fermetures de boutiques
Résultat des courses: l’avenir semble plus sombre pour nombre de boutiques spécialisées dans le vapotage. Depuis l’explosion de la demande de e-cigarettes, elles avaient poussé comme des champignons et 2.500 points de vente s’étaient ouverts sur le territoire. Avec l’essoufflement du marché, la concurrence d’internet et les controverses, 500 d’entre eux devraient fermer en 2015.
Mis en cause par certaines études pour son impact sur la santé et sur son caractère potentiellement addictif auprès des adolescents, le vapotage est dans le collimateur du gouvernement, qui pourrait en interdire l’utilisation sur les lieux de travail.