Leur nombre est estimé à 168.000 chez nous. Eux, ce sont les vapoteurs. Selon la Fondation contre le cancer, 1,5 % des Belges fume régulièrement la cigarette électronique.
Leur nombre est estimé à 168.000 chez nous. Eux, ce sont les vapoteurs. Selon la Fondation contre le cancer, 1,5 % des Belges fume régulièrement la cigarette électronique. Cette proportion grimpe à des taux plus élevés chez les 15 à 24 ans et plus encore chez les 25 à 44 ans, avant de redescendre dans les tranches d’âge suivantes. La tendance des jeunes à opter pour ce moyen est donc de plus en plus marquée. Mais le pays compte malgré tout quelques vapoteurs de plus de 65 ans, fréquents ou occasionnels (près de 11.000).
Et le phénomène est constaté davantage au sud qu’au nord du pays. Selon les mêmes sources, 1,97 % des Wallons vapotent, alors qu’ils sont plus d’un sur cinquante à Bruxelles (2,08 %). En Flandre, par contre, on est bien moins : 0,87 %.
Anomalies et dangers
Cette ventilation géographique est d’autant plus importante à souligner qu’il existe une propension assez grande de se fournir outre-Quiévrain. Mais nos voisins français viennent justement de détecter quelques déficiences à ce niveau. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a en effet constaté de « nombreuses anomalies » concernant la sécurité des cigarettes électroniques, selon les résultats d’une enquête publiés mardi.
Réalisée en 2014, cette campagne de vérifications conclut à une non-conformité de 90% des liquides prélevés et de près de la totalité des chargeurs. Sur 110 analyses chimiques effectuées sur les liquides, la DGCCRF a relevé 90 % de produits non conformes, « l’étiquetage n’étant pas adapté à la composition du produit analysé », comme par exemple sur la présence ou le taux de nicotine. Par ailleurs, 6% de ces produits ont été jugés « dangereux » pour des motifs d’absence d’étiquetage de danger ou d’absence de dispositif de fermeture de sécurité pour enfants. Concernant les chargeurs, sur les 14 modèles analysés, « 13 ont été déclarés non conformes dont 9 dangereux en raison des risques de choc électrique liés à un défaut d’isolation », toujours selon la même instance.
Et il n’y a pas de raison de penser que ces anomalies ne sont pas présentes dans les produits vendues chez nous : « Beaucoup de commerçants, dont je fais partie, vendent des produits importés de France, nous avoue un vendeur de la province de Namur. Cela ne change donc rien ».
Des sanctions à venir
Outre cet aspect, on rappellera le passage de la cigarette classique à l’e-cigarette n’aide pas à arrêter de fumer, comme l’ont prouvé plusieurs études, et que leurs utilisateurs sont tout autant en proie à des sanction, en cas de « vapotage » dans des lieux publics. « Nos contrôleurs ont donné des avertissements aux personnes qui ont été vues en train de fumer des cigarettes électroniques dans des lieux publics et non des p.-v. Nous préférons pour le moment faire de la prévention plutôt que de la répression. Car la législation n’est pas suffisamment connue des fumeurs. Et certaines personnes pourraient vapoter en toute bonne foi », nous a expliqué Vinciane Charlier, du SPF santé publique.