La fédération des professionnels de la cigarette électronique (Fivape) a dénoncé mercredi un « amalgame coupable » dans l’enquête de la DGCCRF, qui a conclu mardi à de « nombreuses anomalies » dans la sécurité des cigarettes électroniques, rappelant que la réglementation est encore « inexistante » ou « inadaptée » en France.
Les résultats d’une campagne de vérification menée en 2014 par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) ont établi une non-conformité de 90% des liquides prélevés et de près de la totalité des chargeurs. Concernant les recharges de liquide, la DGCCRF met également en avant de « nombreuses anomalies d’étiquetage » ainsi que des « produits non conformes et/ou dangereux ».
Mais pour la Fédération interprofessionnelle de la vape, qui réunit 500 professionnels du secteur, la DGCCRF « ne précise jamais que les contrôles et analyses s’effectuaient au regard d’une réglementation inexistante ou inadaptée, et dont l’application était contradictoire d’une direction départementale à une autre ».
La Fivape indique par ailleurs que l’étude a été réalisée il y a « plus d’un an » et se fonde par conséquent sur un « constat dépassé » qui « néglige de considérer les progrès réalisés ».
L’organisation rappelle également que les professionnels de la e-cigarette ont contribué à l’élaboration de deux normes Afnor pour les matériels et les e-liquides, rendues publiques en avril.
Une étude publiée le 19 août par une agence dépendant du ministère britannique de la Santé conclut que la e-cigarette est environ « 95% moins nocive que de fumer une cigarette ».